Stop being such a pussy. ≠ LIBRE.

Tu crevais de chaud, ça, il fallait le dire.
Tellement que ton poil d'un blanc normalement si pur aux touches de gris cristallin te collait à la peau, te donnant presque l'air d'un rat de laboratoire. Tu avais tout pour toi, en résumé. En même temps, traîner dans un désert, ce n'est pas ce qu'il y avait de plus brillant, en pleine canicule. Tes pas ne t'avaient toutefois pas menés ici pour rien. Si tu marchais en plein désert, c'est que ton lieu de culte s'y trouvait; l'oasis. Des palmiers, un étendu d'eau fraîche et du bonheur en canette. Un sourire étira tes babines, se posant sur ton visage fatigué, juste à penser que tes pattes viendrait à la rencontre de ce liquide des dieux. Tu te bougeas un peu les fesses et te rendit à la course jusqu'à l'oasis. Tu t'étalas de tout ton long au bord de l'eau et ta langue lapa quelques gorgées. Un soupire de satisfaction se suspendit dans l'air.

Tu te relevas et plongea ton corps en entier dans l'eau. Bien sur, elle était tiède, mais c'était déjà beaucoup plus froid que la température de ton corps en ce moment. C'était assez pour te refroidir. Ton regard de glace se ferma quelques minutes, et tu apprécias le silence qui s'installait autour de toi. Ça changeait de l'atmosphère de la troupe. Ton rôle de meneuse te tenait à coeur. Tu aimais faire bouger la meute, les faire sentir important, et parfois, tu oubliais de prendre du temps pour toi. C'est exactement ce que tu faisais, en ce moment; relaxer et oublier la bande pendant quelques heures.

Un bruit te sortit de ta torpeur. Le bruit du sable qui crisse sous des pattes. La respiration d'un inconnu, d'un imposteur. Tes yeux s'ouvrirent aussi vite qu'ils se fermèrent et ton regard glacial se posa sur l'inconnu. Tu sortis de l'eau, prête à te défendre s'il le fallait.